Description
En France, et dans le monde, Nicolas de Staël est un peintre majeur du XXe siècle. La puissance et l’éclat de son œuvre ne se sont jamais ternis depuis la mort de l’artiste en 1955, à l’âge de quarante et un ans. Ses tableaux sont sources de questionnements et d’influences. Ils bénéficient d’un vif engouement auprès du public. Enfin ses œuvres sont toujours recherchées par les collectionneurs privés et les grands musées.
Nous célébrons en cette année 2014 le centenaire de sa naissance.
Douglas Cooper, historien d’art et collectionneur fut de son vivant une figure de légende. Héritier d’une fortune personnelle conséquente, il réunit une collection de peintures d’une qualité exceptionnelle . La pertinence de ses ouvrages consacrés à l’art et ses coups de gueule homériques firent de lui une personnalité aussi recherchée que redoutée. De Paris à Madrid, de Londres à NewYork ou Los Angeles, les directeurs des plus grands musées, firent appel à lui, pour l’organisation d’expositions majeures.
En 1949, Douglas Cooper et John Richardson, son compagnon, qui deviendra une sommité du monde de l’art, et l’un des principaux biographe de Picasso, s’établirent au château de Castille, sis sur la commune
d’Argilliers à quelques kilomètres d’Uzès.
C’est sous le toit de cette exceptionnelle bâtisse que Douglas Cooper réunit une collection, composée d’œuvres de Renoir, Picasso, Braque, Leger, Gris, Klee, Miro, de Staël…Des fêtes d’un faste et d’une ampleur d’un autre temps y furent données, pour des invités venus du monde entier.
En novembre 1953, Nicolas de Staël se rend au château de Castille.
«C’est la première fois que je rencontre un aristocrate qui sache peindre!» s’exclama le maître des lieux.
D’autres visites suivront. A la suite de ces voyages furent peints les tableaux « Route d’Uzès » .
Le présent ouvrage veut être la mémoire de ces rencontres et des tableaux inspirés par le pays de l’Uzège.
Il retrace aussi l’histoire de Castille, domaine dont les origines lointaines sont à chercher au XIII ème siècle.
Anne de Staël, fille aînée du peintre, nous a offert pour cette publication, un texte d’une intensité rare, témoignage unique de la venue de son père chez Cooper, en sa compagnie. Qu’elle trouve ici l’expression de notre très vive gratitude .
Nos remerciements vont à Jérôme de Staël, son frère, dont l’écoute et l’aide efficace furent pour nous un soutien essentiel.
Nous remerçions aussi le Comité de Staël, en la personne de Marie du Bouchet pour sa bienveillante attention et ses conseils.
Lucien Clerque âgé d’un peu plus de vingt ans en 1956, fut invité par Douglas Cooper à présenter ses photographies lors d’une réception au château de Castille. Il deviendra un illustre photographe, membre de l’Institut. C’est là qu’il nous a reçu pour un entretien filmé, durant lequel il raconte avec la verve qui est la sienne, ses souvenirs.
Qu’il soit remercié de nous avoir permis de retranscrire ici son témoignage vivant.
Nous adressons nos remerciements à Jacques Alain Raynaud qui réalisa cette interview avec son équipe de Scope2.